Point sur les Mycoplasmes génitaux

Quatre espèces de mycoplasmes ont été impliquées en pathologie uro-génitale humaine :

  • Mycoplasma hominis (Mh)
  • Ureaplasma parvum (Up)
  • Ureaplasma urealyticum (Uu)

Cependant, les trois premières espèces (Mh, Uu et Up) sont présentes à l’état commensal et leur rôle pathogène est controversé.
Selon les recommandations de la Société Française de Dermatologie 2016, les indications de la recherche des mycoplasmes génitaux doivent se limiter à des situations spécifiées dans le tableau ci-dessous.

Espèce Pouvoir pathogène
M. hominis Homme : pas de rôle pathogène
Femme : endométrites, salpingites, infections du post-partum, présent en cas de vaginose
U. urealyticum Homme : urétrite non gonococcique (UNG) chronique, lithiases urinaires, exceptionnellement épididymites
Femme : fièvre du post-partum
U. parvum Colonisateur, pas de rôle pathogène établi
M. genitalium Toujours pathogène
Homme : 2ème agent d’UNG après Chlamydia, UNG récurrentes voire persistantes
Femme : seul mycoplasme responsable d’urétrites et de cervicites, endométrites, salpingites

La recherche des Mycoplasmes uro-génitaux n’est plus recommandée à partir de prélèvements vaginaux dans le diagnostic de routine des infections uro-génitales et cette analyse n’est plus réalisée de manière systématique dans notre laboratoire, mais sur demande spécifique, notamment dans les cas spécifiés ci-dessus.

En revanche, la recherche de Mycoplasma genitalium par biologie moléculaire est désormais disponible chez LabOuest. Elle est indiquée chez les patients symptomatiques à partir d’un prélèvement vaginal (femmes) ou des urines (hommes).

Références :

  • Rémic – SFM – 2018
  • Recommandations de la Société Française de Dermatologie 2016
  • Jensen JS et al. European guideline on Mycoplasma genitalium infections. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2016.